Le Comité interministériel des Outre-mer (CIOM), réuni en juillet 2025, a franchi une étape décisive. Plus qu’un simple catalogue de mesures, il pose les fondations d’une nouvelle gouvernance publique pour les territoires ultramarins.
Chez STAR INVEST, nous retenons un message fort : l’État affirme sa volonté d’en finir avec les approches centralisées, en engageant une transformation structurelle, ambitieuse et surtout concertée.
Une méthode renouvelée : plus locale, plus concrète
Sous l’impulsion du Premier ministre François Bayrou et du ministre d’État Manuel Valls, le CIOM 2025 marque une rupture claire :
- Une concertation préalable dans chaque territoire, réunissant élus, citoyens, entreprises et société civile.
- Des CIOM locaux organisés d’ici fin 2025 pour définir des priorités réellement ancrées dans les réalités du terrain.
- Un CIOM national en fin d’année pour établir une feuille de route globale, bâtie sur les contributions locales.
C’est une démarche ascendante, fondée sur l’écoute et la co-construction. Une première dans l’histoire des politiques ultramarines.
72 mesures actées en 2023, des résultats attendus dès 2025
Le CIOM 2025 s’appuie sur un socle déjà engagé :
- Des investissements massifs dans l’emploi, l’habitat, la jeunesse, la transition énergétique.
- Un plan d’action contre la vie chère, combinant lois, décrets et circulaires aux préfets.
- Des mesures fortes pour reconstruire Mayotte après les cyclones Chido et Dikeledi, avec une stratégie de refondation à 4 milliards d’euros sur 6 ans.
Parmi les innovations marquantes :
- Création d’un établissement public de reconstruction
- Loi contre les monopoles et pour une concurrence équitable
- Déploiement du « bouclier qualité-prix » amélioré
- Nouvelles normes adaptées aux spécificités ultramarines
Pour les entreprises : des leviers clairs et prometteurs
Pour les acteurs économiques, la nouvelle méthode du CIOM est porteuse d’opportunités concrètes. Elle ouvre des perspectives sur :
- Le renforcement de la commande publique locale, avec plus de lisibilité et de prévisibilité.
- L’adaptation du cadre normatif aux réalités insulaires et aux marchés restreints.
- Le développement des filières endogènes (agriculture, énergie, numérique, services).
- Une meilleure adéquation entre l’offre de formation et les besoins des entreprises.
Des mesures comme la création d’une zone franche globale à Mayotte, l’arrivée de BPI France dans les territoires ou encore la structuration de contrats de filière vont dans le bon sens.
Vision de long terme et nouveaux axes de transformation
Le CIOM ne se limite pas à répondre à l’urgence. Il s’inscrit dans une vision à 10 ans, avec des thématiques clés pour la seconde moitié de 2025 :
- Transition climatique
- Souveraineté alimentaire
- Lutte contre les violences intrafamiliales
- Croissance des entreprises locales
- Reconnaissance de la jeunesse, de la culture et des mémoires
Chaque thématique sera traitée localement avant d’être consolidée au niveau national. C’est une promesse d’efficacité, d’ancrage et de transparence.
Un pacte de confiance à construire — et à tenir
Le message est clair : les territoires ultramarins ne veulent plus de politiques descendantes. Le CIOM 2025 répond à cette aspiration avec un cadre nouveau, où la responsabilité est partagée entre l’État et les forces vives locales.
Chez STAR INVEST, nous considérons que cette transformation peut créer un terreau favorable pour l’investissement durable, l’entrepreneuriat local et une économie plus résiliente.
Le CIOM 2025 ne sera un succès que si les ambitions affichées se traduisent par des résultats concrets sur le terrain. Il ne s’agit plus d’agir pour les Outre-mer, mais avec eux.
Le rendez-vous est pris pour les CIOM locaux dès l’automne, avant la grande synthèse nationale. Pour les acteurs économiques, institutionnels et citoyens, c’est le moment de se faire entendre et de contribuer à façonner un nouveau modèle de développement.
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